KEFIR DE LAIT ou champignon tibétain
Historique
L’histoire du kéfir commence bien avant celle de l’écriture. Les nomades transportaient le lait dans des outres en présence d’un fragment d’estomac d’animal. Au bout de quelques semaines apparaissait sur la paroi interne de l’outre une croûte spongieuse et blanchâtre qui constituait les grains de kéfir. La bactérie et les levures présentent dans ce sac, combinées avec des protéines de lait, formaient une masse de micro-organismes vivants qui transformaient le lait en un breuvage épais au goût unique que l’on appelle kéfir.
Les peuples nomades furent les premiers à utiliser le kéfir dans leur alimentation.
C’est dans ses immenses régions d’élevage que les slaves ont développé le kéfir de lait. Ces peuples du massif caucasien observèrent les effets bénéfiques du kéfir sur les maladies infantiles. Ils remarquèrent aussi la meilleure résistante des adultes aux agressions extérieures : ils constatèrent l’amélioration de la vitalité de leurs anciens.
C’est ainsi que le kéfir devint un élément essentiel au maintien de leur équilibre nutritionnel : on vit apparaitre des centenaires dans cette région !
Ces grains, transmis de génération en génération, sont apparus en Europe occidentale, en Asie septentrionale dès la fin du XIXème siècle. La boisson kéfir était très populaire dans les campagnes jusqu’en dans les années 1960-1970. Elle retrouve aujourd’hui un succès auprès des personnes qui font confiance à ce que la nature a su conserver depuis des millénaires.
Les Vertus du Kéfir de Lait
Le kéfir contient plus de vitamine B et d’acide folique que le lait et le yoghourt. Il est bien toléré par les allergiques au lactose. Très digeste, par son acidité et ses enzymes, il favorise la digestion des autres aliments.
Il agit en tant qu’antibiotique contre les micro-organismes étrangers. Il est aussi nutritif et complet que le lait. Bien équilibré, il contient les substances nécessaires à l’organisme : protéines, sucre de lait, matières minérales (magnésium, calcium etc.), vitamines. Le kéfir est recommandé lors des traitements antibiotiques car il rétablit la flore intestinale. Il renforce le système immunitaire et a des effets bénéfiques sur les ulcères d’estomac, les maladies intestinales, la diarrhée, l’asthme, la bronchite, la pneumonie, l’anémie, les tumeurs cancéreuses, l’hypertension, les problèmes de peau, les allergies, le cholestérol élevé, les maladies du système biliaire et cardiaque ainsi que l’insomnie et garde la flore microbienne intestinale saine. Il a été même employé pour le traitement de la tuberculose, du cancer, et des désordres gastro-intestinaux quand aucun traitement médical moderne n'était disponible.
Il est habituel pour les patients séjournant dans les hôpitaux russes et les sanatoriums de recevoir une portion de kéfir chaque jour. Les nouvelles mamans sont particulièrement encouragées à absorber du kéfir et le kéfir est souvent utilisé en tant que nourriture de sevrage pour les bébés russes.
Il a été démontré que les grains de kéfir ont de grandes propriétés anti-tumorale, antibactérienne, antifungique qui peuvent expliquer pourquoi ils ont été utilisés depuis si longtemps pour une longue liste de maladies qui ne semblent pas être reliées entre elles.
Un travail expérimental effectué sur des animaux au Japon a démontré que la consommation de kéfir peut prévenir les maladies cancéreuses. Si le kéfir est consommé avant une exposition à un effet cancérigène, l'incidence de développement de cancer auprès des animaux testés est réduite. Si le kéfir est consommé après l'exposition à l'effet cancérigène, la croissance et la vitesse de croissance du cancer est réduite.
Kéfir : l’anti-inflammatoire anti-candida et anti-allergies
Ce lait fermenté est capable de réguler l’inflammation intestinale grâce à son action antifongique et anti-bactérienne.
Rien que pour ça, il faut en boire durant un régime anti-candida.
J’ajouterai tout de même, au cas où plus d’arguments étaient nécessaires, qu’en étant anti-inflammatoire, anti-fongique et protecteur de la flore, le kéfir régule les fonctions immunitaires, ce qui peut intervenir aussi dans le soin des allergies inflammatoires (si fréquentes en cas de candidose).
Une étude a été jusqu’à montrer que certaines bactéries trouvées dans le kéfir inhibe la production d’anticorps IgE, tout en supprimant la dégranulation des cellules mast et la production de cytokine.
Donc, si vous avez des problèmes d’immunité (maladies auto-immunes, arthrose, allergies), une candidose chronique qui se manifeste par n’importe quel symptôme (asthme, eczéma, maladies respiratoires, problèmes digestifs,pertes vaginales, obésité, dépression chronique etc…), ne touchez plus aux produits laitiers en dehors du kéfir et du yaourt.
L'effet probiotique du kéfir :
Les probiotiques favorisent la santé et l'équilibre de la flore intestinale. On appelle probiotiques les bonnes bactéries que l'on peut fournir à l'intestin dans le but de développer une flore intestinale saine. Le mot "probiotiques" a une signification contraire à celle des antibiotiques. En effet, ces derniers détruisent la flore intestinale, alors que les probiotiques la construisent. On trouve dans l'intestin, particulièrement dans le côlon, de nombreuses bactéries qui constituent la flore intestinale.
La flore intestinale sera dite "saine" si les bactéries utiles à l'organisme se trouvent en plus grand nombre que les bactéries "nuisibles" dans l'intestin. L'équilibre entre ces deux types de bactéries doit absolument privilégier les bonnes bactéries pour que la santé puisse se manifester.
Le yogourt est reconnu depuis des siècles pour ses propriétés bienfaisantes. Cependant, en Russie, plus particulièrement dans le Caucase, ce serait plutôt à la consommation régulière de kéfir que l'on attribuerait la légendaire longévité de sa population.
La plupart des bactéries trouvées dans le kéfir ne sont pas normalement présentes dans le système humain. Tout comme la plupart des autres produits probiotiques, les effets positifs du kéfir ne peuvent être effectués que par l'ingestion de kéfir chaque jour. Quand le kéfir est consommé, la population de bactéries dans l'intestin change pour inclure ces nouvelles bactéries. Toutefois, quand quelqu'un cesse de manger du kéfir, la population de bactéries intestinales change quelques jours plus tard.
Flore intestinale et obésité : dernières évolutions
« On est plus bactérien qu’humain », c’est le constat du Dr Jean-Paul David, endocrinologue et passionné par les nouvelles découvertes en matière de flore intestinale. Il s’est tout particulièrement intéressé à la relation entre microbiote et syndrome métabolique.
Le tour de taille est le meilleur marqueur de l’état métabolique d’une personne. Le syndrome métabolique ne se définit plus uniquement par un surpoids mais par différents paramètres associés : un périmètre abdominal excessif, une hypertriglycéridémie, un cholestérol HDL abaissé ou la présence d’un traitement antihypertenseur, une tension artérielle augmentée et/ou une hyperglycémie. Si trois facteurs sont présents, on peut parler de syndrome métabolique. Une personne peut donc présenter un syndrome métabolique sans être obèse, avec pour conséquence de l’inflammation perçue par une augmentation biologique du marqueur CRPultra sensibe, du stress oxydatif et une anomalie de la barrière intestinale devenue hyperperméable. Les cellules qui stockent le gras ne sont pas inertes, elles participent à l’inflammation. En plus, on sait aujourd’hui que la flore joue un rôle majeur dans ce syndrome.
Chacun de nous possède 100 000 000 000 germes, ce qui représente 400 fois plus d’information génétique que ne dispense notre propre génome. Les chercheurs ont constaté une moins grande diversité bactérienne chez le sujet obèse que chez le sujet sain. La flore de l’obèse est plus pauvre. La flore intervient notamment dans le métabolisme des fibres, des vitamines B et de certains facteurs immunitaires comme les immunomodulines ; elle active la fabrication du mucus ou glycocalyx, inducteur de tolérance ; elle régule la lipogénèse hépatique et l’activité des adipocytes. On a découvert récemment une bactérie appelée Akkermensia muciniphila qu’on sait maintenant universellement corrélée au poids, elle est très peu présente chez l’obèse et très présente chez les sujets sains. Une ingestion importante de sucres, de graisses saturées ou d’alcool favorise le développement des bactéries dites gram- , responsables d’une augmentation de l’hyperperméabilité intestinale qui, par le biais de réactions immunitaires, génère de l’inflammation et augmente les endotoxines. Le Dr Cani, spécialiste de la flore intestinale, la présente comme un organe métabolique à part entière, intervenant dans la synthèse des acides gras, dans le métabolisme du foie, et contribuant au stockage et à l’oxydation des graisses. Les autres facteurs susceptibles d’entraîner une hyperperméabilité intestinale sont le jeûne, des traumatismes, des infections comme les gastro-enterites, des chimio et des radiothérapies, le stress émotionnel et l’obésité.
Un nouvel acteur a été découvert, il s’agit du système endocanabionoïde qui, s’il est stimulé notamment par le stress, déclenche une augmentation de la prise alimentaire en même temps qu’une hyperperméabilité intestinale. Le stress augmente l’hyperperméabilité intestinale, cela a été vu et prouvé ; il augmente la présence d’un grand nombre de bactéries dans les ganglions lymphatiques intestinaux, ce qui confirme également la théorie infectieuse de l’obésité ; le stress augmente les réactions enzymatiques et le stress oxydatif, comme son nom l’indique bien. Le stress diminue les acteurs immunitaires de la paroi intestinale, les Iga, immunoglobulines de surface, en même temps qu’il augmente le cortisol, tous marqueurs intéressants à évaluer lors d’un syndrome métabolique. Des liens de plus en plus évidents sont établis entre le système endocannabinoïde, le pancréas qui secrète l’insuline, le muscle qui recherche le glucose, le foie qui synthétise le gras et le tissu adipeux, l’intestin et le microbiote. L’axe intestin-cerveau est de mieux en mieux compris : on sait aujourd’hui qu’une flore intestinale déséquilibrée va détourner à son profit le tryptophane, précurseur de la sérotonine, neurotransmetteur de la bonne humeur, générant en boucle moins de bien-être et plus de dérèglement métabolique.
Sources :
http://www.clubequilibrenaturel.com/2014/kefir-contre-candida/
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